Audrey est une passionnée de voyage mais aussi d’écologie. Passionnée de slow tourisme elle en a fait un blog riche de conseils.
Mais en fait, c’est quoi le slow tourisme? En quoi cela consiste et comment faire pour passer des vacances en mode slow?
Audrey: je suis animée depuis longtemps par l’univers du voyageur. Ma vision du voyage a évolué au fil des années avec mon chemin de vie. Ce n’est pas un déclic qui serait arrivé du jour au lendemain mais un fil rouge qui a suivi les étapes de mon existence dans ma façon de vivre et de voyager, dans l’évolution de mes valeurs. Ce changement de vie est arrivé avec l’envie de ne plus cloisonner mes activités pro et perso; je voulais que ma vie soit un tout cohérent avec mon cheminement et mes convictions. Des convictions écologiques et sociales qui m'ont fait prendre conscience au fil du temps de l’impact du tourisme sur l’environnement et les populations locales.
Je voulais que ma vie soit un tout cohérent avec mon cheminement et mes convictions
Le slow tourisme c’est voyager en conscience en limitant son impact sur l’environnement. C’est une façon différente d’aborder les vacances: dans un rythme qui n’est pas effréné... tout l’opposé de l’industrie du tourisme. Oui, c’est un tourisme éco-responsable, mais aussi soucieux du respect et de la richesse des populations locales. C’est un tourisme en accord avec la saisonnalité. Une invitation à voyager autrement, à privilégier la “sow food”, à s'enrichir des cultures locales, à partir à la rencontre des autres...mais aussi de soi!
Petite je ne voyageais pas beaucoup, mais j’ai toujours été attirée par l’envie du voyage. Mes vacances je les passais régulièrement en Corse, au sein de ma famille. C’était toujours l’occasion de rencontres locales, d’excursions en pleine nature, à la découverte également du savoir-faire et de l’artisanat. J’ai toujours été très liée aux environnements naturels. Dans le voyage ce que j’aime aussi c’est le côté poétique et l’imaginaire qu’il suscite. Mes grands parents avaient une maison à la campagne et je passais beaucoup de temps dans ma chambre à imaginer des histoires de voyageurs. J’ai toujours adoré les récits de voyages, les histoires de transsibérien, l'Odyssée d’Ulysse,…tous ces auteurs qui racontent des histoire passionnantes liées au voyage.
C’est donc un attachement tout particulier que j’entretien avec le voyage, et par extension le tourisme. Et comme je voulais agir dans mon quotidien en faveur de la Planète, c’est donc tout naturellement que j’ai eu envie de m’investir dans le slow tourisme et de contribuer à son développement.
Le slow tourisme c’est vraiment “poser ses bagages” dans tous les sens du terme!
J’y verrais 3 principaux avantages. Le premier est en lien avec la “green attitude”. Partir en mode slow c’est réduire son impact écologique et favoriser la transition. Partir à la rencontre de modes de vie différents, de savoir-faire artisanaux peut susciter des envies de changement. C’est peut-être avoir des envies d’autonomie, de sobriété ou en tout cas de limiter nos excès de consumérisme. Les vacances slow c’est aussi développer la saveur du voyage: on s’accorde du temps à soi-même et à ceux qui nous accompagnent. On allège son planning pour mieux apprécier l’instant et favoriser les échanges. Enfin, le slow tourisme peut aussi être l’occasion de travailler sur nous-même, nos convictions, nos valeurs, nos besoins et nous permettre de changer de vie en vivant de nouvelles expériences et rencontres. Prendre le temps permet de profiter de tout cela: lâcher prise, se laisser porter, faire confiance à la Vie…et cela ne peut pas arriver si on va trop vite!! Le slow tourisme c’est vraiment “poser ses bagages” dans tous les sens du terme!
Sans hésitation: le mode de transport! Et particulièrement: renoncer à l’avion. L’industrie du tourisme nous a tellement rabâché que pour déconnecter il fallait partir loin qu’on a fini par le croire. Et puis on a oublié que le trajet fait partie du voyage! Un voyage en train par exemple est très propice aux échanges. On peut circuler facilement, rencontrer échanger, discuter,…
Après ce qui peut être compliqué aussi c’est de prendre le temps d’organiser ce genre de vacances. Car même si on en a envie on ne sait pas toujours où, quoi, et comment chercher.
Ce serait peut-être découvrir et redécouvrir sa propre région. Quand je propose des écobalades c’est souvent l’occasion pour de nombreux clients de (re)découvrir leur petite ville. Il faut savoir changer de regard sur le lieu où l’on vit … il y a plein de découvertes à faire au pas de nos portes!!
Tout d’abord, veiller à notre mode de transport. Choisir des modes de déplacement les plus doux et les moins polluants possibles. Limiter son impact en vacances c’est aussi prendre conscience de nos gestes et comportements. C’est par exemple, rester sur les chemins en balade pour éviter d’abîmer ou perturber la biodiversité. C’est faire attention à ses déchets en privilégiant une consommation la plus “zéro déchet” possible et en faisant des choix de consommation éclairés. Enfin, il y a un troisième point sur lequel je souhaite insister tant j’en observe l’impact sur l’environnement: les crèmes solaires! Combien de fois ai-je pu observer des “nappes” de crèmes solaires sur les les lacs et les rivières…on n’a pas toujours conscience de leur impact sur la faune et la flore aquatique mais il est bien réel….et n'oublions pas que tout ce qui est mauvais pour la Nature est mauvais pour nous aussi que ce soit directement ou indirectement. J’invite vraiment à prendre toutes les mesures de préventions complémentaires qui permettront de raisonner l’usage de la crème solaire.
D’abord je dirais: se déconnecter! Couper son téléphone portable, ne plus y recevoir ses mails professionnels, arrêter de regarder les informations anxiogènes mais se concentrer sur les actualités locales…. s’accorder une vraie bulle de sérénité! Ensuite: s’accorder du plaisir sensoriel: écouter les bruits de la nature et en ressentir les bienfaits, sentir les odeurs, prendre le plaisir de manger en dégustant chaque bouchée, nourrir son cerveau avec de belles images, contempler, explorer ce qui nous entoure par le toucher…tout simplement se connecter à nos sens. Enfin, je ne peux que conseiller d'apprécier le moment présent et la simplicité! Développer ce sentiment d’être profondément ancré, se sentir vivant. Ressentir la gratitude de ce moment présent nourri de simplicité. S’accorder une bulle de temps pour soi et ses proches: oublier hier et ne pas penser à demain!
Pour finir, je propose une citation que j’ai découverte récemment d’Olivier Föllmi:
Voyager c’est partir à la découverte de l’autre et le premier inconnu à découvrir; c’est vous.
Au-delà d’un mode de voyage, le slow tourisme est un engagement de vie face au contexte climatique et aux enjeux environnementaux. Je pense qu’il est urgent de se questionner sur notre manière de voyager car nos modes de voyage actuels ne sont pas forcément bons ni pour nous, ni pour la Planète.
Comment avez-vous prévu de passer vos prochaines vacances ?
Qu'est-ce qui vous plaît le plus quand vous êtes en vacances ?
… et au contraire: qu'est-ce qui vous dérange le plus ?
Aviez-vous déjà entendu parler de slow tourisme ?
Retrouvez Audrey sur:
Ses ouvrages :
“Voyager sans avion” aux éditions Plume de Carotte co-écrit avec Cindy Chapelle.
“Flâner dans les vignes” aux éditions Plume de Carotte avec la contribution de Willy Kiezer.
Contacter Audrey: contact@atelierbucolique.com
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