Le bonheur est dans l’écologie

Caroline est professeure de Lettres Classiques depuis 17 ans. C’est suite à un burn out il y a 3 ans qu’elle s’est intéressée à la décoration intérieure. Créative et passionnée d’art, c’est un domaine qui l’intéressait depuis longtemps. En parallèle, elle s’est investie dans l’association des Incroyables Comestibles, à Périgueux, où elle a appris à jardiner dans le respect de la terre et des Hommes.

C’est à la croisée de ces deux passions qu’elle a découvert la décoration écologique. Une façon de faire de la décoration plus en phase avec ses valeurs et convictions. C’est ce qu’elle partage sur son compte instagram : des inspirations et des solutions simples, écologiques et accessibles pour décorer son logement. La décoration écologique, c’est une décoration dans laquelle il fait bon vivre, avec des objets et accessoires intemporels, sains et beaux. Une décoration qui ne se plie pas aux modes, gage de plaisir durable.

Depuis 3 ans, Caroline a beaucoup travaillé sur elle-même pour se relever de ses épreuves personnelles. Elle partage les mêmes passions que moi : développement personnel, écologie et décoration …une rencontre qui paraissait tellement évidente ! J’ai eu envie de l’interviewer pour en savoir plus et partager avec vous sa vision de l’écologie au quotidien.

Vers un Coin de Paradis : peux tu nous dire ce qui t'a amenée à vouloir changer de vie, changer de mode de vie ?

Caroline : J’ai toujours été sensible à l’écologie mais, comme beaucoup de gens, je me sentais dépassée et impuissante. Le film de Cyril Dion, Demain, a joué un rôle déclencheur, il m’a sortie de ma léthargie et donné envie d’agir. Rien n’est plus efficace que des exemples d’actions concrètes et enthousiasmantes

Que représente pour toi un mode de vie écologique ?

Pour moi, un mode de vie écologique c’est être aligné.e avec ses valeurs profondes, son corps et ses envies. On ne fait pas de l’écologie comme une tâche de plus dans sa to do list. On doit le ressentir au plus profond de soi. Être convaincu intellectuellement de l’urgence écologique, c’est bien, mais tant que notre corps résiste, ça ne peut pas marcher. C’est comme vouloir faire un régime au mauvais moment : on se lance à fond les deux premières semaines avant d’abandonner. Pourquoi? Parce que nous avons d’autres priorités ; parce que nous ne sommes pas prêts, tout simplement.

Quand nous allons là où tout notre être nous porte naturellement, quand l’écologie n’est plus extérieure à nous mais ancrée en nous, il n’y a plus de sentiment d’obligation. Tout devient simple, évident. Si je m’écoute vraiment, je n’ai que des envies écologiques : me promener dans la nature, boire de l’eau fraîche, profiter du soleil, m’allonger sur le sol, jardiner… Bien sûr, il m’arrive aussi de désirer une jolie lampe, un tapis moelleux. Se libérer de ses anciennes habitudes de vie consumériste ne se fait pas en un jour mais l’important, c’est d’en avoir conscience.

Quand nous allons là où tout notre être nous porte naturellement, quand l’écologie n’est plus extérieure à nous mais ancrée en nous...tout devient simple, évident

Quels ont été tes premiers pas dans cette transition ?

Côté zéro déchet, c’est la découverte de solutions cosmétiques naturelles avec une amie qui a démarré ma conversion vers des solutions plus écologiques, et tout s’est enchaîné progressivement, au fil des rencontres. Il y a d’abord eu l’association des Incroyables Comestibles où j’ai découvert le jardinage en permaculture, le plaisir de créer ensemble des potagers urbains. Cela m’a fait beaucoup de bien en bouleversant ma vision du monde et mon rapport au temps. J’ai ensuite été bénévole à l’Archipel des transitions à Périgueux, une autre association très bienveillante où la gestion des projets se fait toujours dans le respect des hommes et de la Nature.

Quand on choisit un mode de vie écologique on est parfois (souvent) confrontés à de la culpabilité (ne pas faire suffisamment, de ne pas être parfaite dans cette transition,…). Est-ce que cela (est) a été le cas pour toi ? 

Autant je culpabilise beaucoup dans ma vie professionnelle et personnelle, autant je n’ai jamais été confrontée à la culpabilité dans ma transition écologique. Comment culpabiliser d’être en lien avec la Nature? C’est la société que je trouve culpabilisante, c’est elle qui nous met la pression et exige de nous toujours plus. La Nature se moque bien de la perfection, c’est un concept abstrait qui n’a rien à voir avec la réalité. Un noisetier parfait, une abeille parfaite? j’aimerais bien savoir à quoi ça ressemble ! Il faut arrêter de se punir pour tout et pour rien.

Comment as-tu fait pour intégrer l’écologie dans ton quotidien ?

Je me suis tout simplement laissée porter par mes envies écologiques du moment, de manière positive, sans pression. Il est évident que nous ne pouvons pas devenir 100% éco-responsables du jour au lendemain. Le point de départ de tout, c’est la curiosité, l’envie de savoir. Il me semble que c’est déjà un premier pas vers l’écologie. S’intéresser à la fabrication des objets, à leur provenance, c’est entrer dans une démarche écologique. Se poser des questions amène à consommer mieux. La découverte de tous les artisans du beau que je cite sur mon compte Instagram a si bien éduqué mon regard qu’aujourd’hui, je ne ressens même plus l’envie de me tourner vers la fast déco ou la fast fashion.

Quel conseil pourrais-tu donner aux lecteur.rices de Vers un Coin de Paradis pour les aider à ne pas se décourager ou culpabiliser dans leur chemin vers un mode de vie simple, bon et durable ?

Ce qui me vient d’emblée, c’est cette citation de l’Abbé Pierre que j’aime beaucoup : « il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien ». J’arrive à vivre avec mes contradictions, parce que c’est la loi de la Vie : tout change, rien n’est immuable. Il s’agit juste de l’accepter. La Nature est imparfaite et impermanente. On a le droit de faire des retours en arrière, de se tromper, de changer. Ce n’est pas grave, cela fait partie de la vie. Même si c’est déstabilisant sur l’instant, on se sent vraiment mieux après car on est en phase avec soi. Passer à l’action, c’est faire le choix d'être au lieu de paraître. Etre, c’est évoluer, bouger, s’adapter – ce n’est pas rester immobile. Même un arbre grandit et se transforme. A son image, il faut être enraciné mais flexible pour s’adapter aux aléas de la vie et du temps, savoir se remettre en question en étant ouvert d’esprit.

Je pense qu’il faut rester humble également. L’humilité est un mot que j’aime beaucoup. Il vient du latin « humus », la terre, celle qui nous nourrit et d’où toute vie provient. Ce mot nous rappelle combien la simplicité est nécessaire pour avancer. Chacun fait du mieux qu’il peut. Rester humble, c’est aussi accepter que cette évolution prenne du temps. Passer de la surconsommation dans laquelle on a grandi à un mode de vie écologique ne peut pas se faire en deux jours. On a besoin de temps pour changer ses habitudes en profondeur. A l’école, c’est pareil : les enfants ne peuvent pas savoir tout tout de suite ; le savoir se construit dans le temps, la patience et la répétition. Il faut rester humble en se rappelant que l’on ne va pas tout résoudre du premier coup. L’idée n’est pas forcément d’aller plus lentement, mais d’attendre le bon moment. Attendre que le sol s’enrichisse pour avoir un beau potager, attendre d’avoir le budget pour avoir un bel objet, attendre d’être prêt pour évoluer.

Ta citation préférée ?

Après celle de l’Abbé Pierre, il y a également celle de Jean-Paul Sartre : « Nous sommes nos choix ». Ce sont nos actes qui comptent, pas nos paroles.

Un petit mot pour finir ?

Être en cohérence avec soi-même est la première des étapes à passer. Être convaincu que l’on n’a rien à prouver à personne. Faire preuve d’humilité et de bienveillance envers soi-même. C’est à la fois ne pas dépendre du regard des autres mais ne pas s’accabler soi-même non plus. Une façon de se remettre à sa place. Si on est dans une bonne intention, une bonne direction, c’est déjà pas mal. Et surtout, ne cherchons pas à être parfaits. Acceptons-nous comme nous sommes et félicitons-nous de chaque petit pas, de chaque progrès, de chaque victoire sur nous-même. Il vaut mieux faire quelque chose d’imparfait que de ne rien faire du tout.

Acceptons-nous comme nous sommes et félicitons-nous de chaque petit pas, de chaque progrès, de chaque victoire sur nous-même.

POUR ALLER PLUS LOIN :

Retrouvez Caroline sur son compte Instagram 

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