L'écologie c'est comme la randonnée


Depuis quelque temps, j’ai découvert le plaisir de randonner. Je ne te parle pas là de simples balades ni de grosses sorties en bivouac – une espèce d’entre deux qui nous met dans un certain inconfort sans toutefois dépasser des limites physiques pour lesquelles je ne suis pas préparée.

Cette année, avec mon mari, nous nous sommes lancés un pari fou : celui de traverser les Pyrénées – ou du moins de commencer !

En avril 2023, nous nous sommes mis en route sur les traces du GR10. Quatre jours pour débuter – voire si je tenais le coup – qui ont été à la fois durs et formidables, à la fois fatigants et grisants. On se l’est fait en mode « confort » : avec un point de chute chaque soir pour recharger les batteries (et éviter d’avoir trop à porter).

Au final de cette escapade basque : 90 km entre Hendaye et Saint Etienne de Baïgorry et 4 000 mètres de dénivelé (j’y tiens ... ça a sa petite importance : 1 000 m de dénivelé c’est l’équivalent de 6 km à plat !).

Tout au long de ce chemin, je n’ai pas pu m’empêcher de constater que transition écologique et randonnée avaient plein de choses en commun.

C’est ce que je te partage aujourd’hui dans cet article.

L'écologie c'est comme la randonnée
Sur les chemins du GR10

L’importance de la préparation

On ne part pas en montagne comme on fait le tour de son quartier. Il y a un certain nombre de choses à préparer, à anticiper.

Que ce soit au niveau matériel, physique ou logistique, cela implique une certaine organisation, des connaissances sur les « bonnes solutions », des retours d’expériences,...

C’est comme en écologie : si tu souhaites transformer ton quotidien, tes habitudes sans savoir où tu vas et comment y aller ....tu risques bien de sortir de la route et de ne pas atteindre tes objectifs.

Je te conseille donc de préparer ton cheminement en :

Etre bien accompagné

Je ne suis pas partie seule dans cette aventure et heureusement : mon mari a été d’un grand soutien (et pas que pour porter le sac le plus lourd !).

Il m’a soutenue quand je commençais à fatiguer, il m’a aidé à passer certains passages difficiles.

Sur le chemin, nous avons eu aussi le plaisir de rencontrer quelques marcheurs de passage sur les traces que nous empruntions. Et puis il y a eu ce couple de Britanniques partis du même hôtel à Hendaye, ils avaient presque chaque jour les mêmes objectifs et points de chute que nous. Cela fait plaisir de se croiser, de s’encourager et d’échanger sur la façon que nous avions chacun à notre niveau de vivre cette expérience et d’apprendre à nous connaître.

Si tu es déjà en route vers un quotidien durable, n’oublies pas de bien t’entourer. Parler avec d’autres personnes qui partagent ce chemin et tes valeurs est essentiel. Non seulement cela te permettra de te sentir moins seul, mais aussi te donnera l’occasion de partager des expériences, de t’enrichir et de te soutenir dans ce changement de vie.

Et si tu n’en connais pas autour de toi, n’hésite pas à contacter des associations autour de toi qui portent les valeurs qui t’inspirent.

Tenir sur la durée

Un voyage de mille lieux commence toujours par un premier pas

Lao Tseu

Je ne suis pas une grande sportive. Mon niveau de préparation physique était perfectible, mais la motivation à 1000% ; je pensais que ça suffirait.

Bien sûr, la motivation est essentielle pour relever des défis, mais elle ne suffit pas à tenir sur la durée, à surmonter les zones de découragement et aller au bout de l’objectif.

Tu l’as déjà peut-être remarqué dans ton expérience de transition ?

En complément des précédents conseils, je t’invite à :

Et rappelle-toi pourquoi tu le fais !

Dans les moments difficiles, n’oublies pas ta profonde motivation : celle qui t’a donné l’énergie d’emprunter le chemin, de vivre différemment. Cela pourrait bien te donner un coup de boost afin de poursuivre l’aventure.

Pour ma part, même si, je te l’avoue ici, quelques larmes ont coulé à l’approche de Saint Etienne de Baïgorry, cette expérience fut inoubliable et nous avons prévu de planifier la suite dès que possible !!

Et toi ? quel est ton prochain défi écologique ?

Pour une frugalité choisie


La frugalité et la sobriété sont des termes que l’on entend de plus en plus. Pour certains ils font peur, pour d’autres au contraire ils riment avec bonheur.

Tout dépend des associations que l'on fait, des croyances que l’on a.

Quelle qu’en soit notre définition, ces deux termes renvoient à une consommation “juste” et raisonnable. Un mode de vie simple et sans excès.

Cela ne veut pas dire triste ou ennuyant.

Cela n’implique pas de se priver.

La frugalité et la sobriété sont pour moi à l’image de cette citation de Gandhi “Vivre simplement pour que d’autres puissent simplement vivre” : un mode de vie respectueux de soi, des autres et de la planète. En somme : un mode de vie écologique (selon ma propre définition).

Associer écologie, économies et frugalité c’est ce que Philippe Levêque a résumé dans son concept d’éco-frugalité.

Il n’aime pas la notion de “petit” geste. A la frugalité, il préfère associer des pratiques nouvelles pour produire moins de gaz à effet de serre et de pollution, pour consommer moins de matière première pour plus de bien-être et d’économies tout en faisant sens pour soi et pour les autres.

J’ai eu l’occasion de rencontrer Philippe récemment et je n’ai pas résisté à lui demander son témoignage. Je te laisse découvrir son parcours et sa vision de la frugalité.

Philippe Levêque
Philippe LEVEQUE

Vers un Coin de Paradis : Peux-tu nous en dire plus sur toi, ton parcours ?

Philippe : Je suis né en 1974. Enfant de diplomate, j’ai passé une grande partie de mon enfance en Afrique. Une expérience enrichissante qui a marqué ma vie et ma vision du monde. En France j’ai étudié le droit et j’ai commencé à travailler dans une banque d’investissement. J’étais curieux et cela m'a passionné de découvrir les rouages de ce système complexe. J’ai appris et compris beaucoup de choses. Même si je m’employais dans mon métier à placer l’argent sur la “Greentech” et les énergies renouvelables, après 13 ans j’ai ressenti un immense décalage entre qui j’étais vraiment et mon travail.

Qu'est-ce qui t'a donné envie de t'engager pour la transition écologique ?

A la fois très sensible à la nature et à la beauté des paysages, ce qui m’a toujours le plus choqué c’est le gaspillage. C’est d’ailleurs ce qui m’a bouleversé en rentrant d’Afrique. Animé également par l’envie d’entreprendre, j’ai décidé à 33 ans de changer de cap avec cette idée en tête : comment donner envie plutôt que convaincre ?

Comment t'est venue l'idée d'écrire le Guide Ecofrugal ?

Ce qui m’a fait passer de la finance à l’écofrugalité ; c’est la machine pour faire de l’eau gazeuse !

Même en travaillant dans la finance, j’ai toujours eu un mode de vie simple ce qui créait d’ailleurs des décalages avec mes collègues de l’époque. Mon appartement, contrairement aux leurs, était équipé de matériel de récupération. La réutilisation est un concept fortement ancré en moi depuis toujours.
Ce qui m’a fait passer de la finance à l’écofrugalité ; c’est la machine pour faire de l’eau gazeuse ! Une solution économique, écologique et qui en plus m’affranchissait de porter de lourds packs de bouteilles. Pour moi cette solution cochait toutes les cases ! C’est ainsi que j’ai eu envie de proposer des solutions écologiques dans une logique de bénéfice pour les utilisateurs.
Trois ans après, le guide Ecofrugal était né : 99 fiches pratiques et 5000€ d’économies par foyer et par an à la clé !
L’édition de ce livre a été une sacrée aventure ! En 2012, lorsque je l’ai achevé, aucun éditeur n'en voulait. Je me suis fait aider par un ami graphiste et me suis lancé dans l’autoédition. Il s’en est suivi une tournée de 5 semaines : 5000 km en combi Volkswagen à la rencontre des gens pour échanger sur le livre, sur les solutions, sur LEURS solutions.

Depuis la dernière édition de ce livre, beaucoup de choses ont changé : peux-tu nous en dire plus ?

Ce sont ces parcours de transition qui me passionnent car le chemin n’est pas devant nous ; il est ici et maintenant.

Ces échanges partagés avec des centaines de personnes durant la tournée de promotion du livre m’ont permis de me rendre compte à quel point les gens aimaient partager leurs propres solutions. C’est positif de parler de ce que l’on fait de bien !
Ce sont ces parcours de transition qui me passionnent car le chemin n’est pas devant nous ; il est ici et maintenant.
Cela m’a donné envie de retour à Paris d’organiser des "Rencontres Ecofrugal”. Faire parler les gens de leur expérience est bien plus fort que de venir en tant que sachant promouvoir les “bons conseils”.
De ces réunions sont nés les “Ateliers Ecofrugal” dans le but d’autonomiser les gens, de les responsabiliser afin qu’ils reprennent le contrôle sur leur vie ce qui a également un impact positif sur l’estime de soi.

Mon atelier ecofrugal


Nous avons commencé avec un atelier sur le zéro déchet, puis l’alimentation, les copropriétés et le numérique. D’autres projets à venir couvriront les thèmes de la parentalité et de la mobilité.
Ces ateliers grand public sont gratuits et collaboratifs : tout le monde peut en devenir animateur.
Les ateliers écofrugal sont des catalyseurs de transformation des pratiques du quotidien grâce à des solutions simples et accessibles ; 52% des participants adoptent de nouvelles habitudes à la suite d’un de ces ateliers.

On a parfois tendance à opposer actions individuelles et collectives ; qu'en penses-tu ?

Devant l'urgence nous avons tous notre carte à jouer; chacun à son échelle. Il n’y a pas d’opposition à faire entre actions individuelles et collectives.
Pour une majorité d’entre nous, l'entreprise représente une part importante de notre quotidien; il est important que nous puissions retrouver dans ces structures des valeurs et engagements que l’on porte ou que l’on souhaite porter individuellement. C’est dans l’intérêt des entreprises d’être alignées avec les valeurs de notre temps.
Nous devons donner envie aux entreprises de produire moins, mieux et autrement.

C’est pour cela que nous avons décliné une offre “pro” dédiée aux entreprises qui permettent de fédérer et porter un message mais aussi de créer l’émulation grâce à des ateliers d’intelligence collective. Le but est de libérer et valoriser la parole des collaborateurs pour accélérer la transformation écologique de leur organisation.

Peux-tu partager aux lecteurs de Vers un Coin de Paradis quelques conseils pour pratiquer l'écofrugalité ?

Je ne peux que vous encourager à participer à un atelier écofrugal et de vous rendre compte par vous même de la richesse des échanges que l’on y trouve ! Ces ateliers cultivent chez ceux qui y participent, quel que soit leur niveau d’engagement, une forte envie d’agir. Vous allez réaliser que la transition écologique peut faire pour vous en termes de bien-être et d’économies !

Ta citation préférée ?

“L’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre; c’est le seul” de Gandhi

Je dirais même plutôt “donner envie d’agir” que “convaincre”.
Personne n’est parfait ; il s’agit  simplement de vivre aligné avec ses convictions et de les partager pour créer l’émulation.

Un petit mot pour finir ... ?

La transition écologique c’est un peu le pari de Pascal : “je crois en Dieu et si Dieu n’existe pas je n’aurai rien perdu”.

On ne sait pas si nous y arriverons ou pas ; mais faisons ce pari d’y croire car quand bien même nous n'arriverons pas à inverser le cours des choses, nous y gagnerons en satisfaction personnelle, en bien-être et en santé.

Quand on s’engage dans l'écologie, on ne revient pas en arrière car on ne le fait pas pour le climat; on le fait pour tous les bienfaits que cela nous apporte au  quotidien.

Même si parfois on peut être tenté de baisser les bras, la marche arrière intégrale n’est généralement jamais engagée, on ralentit juste dans notre progression un mode de vie soutenable ; ce qui est révélateur de l’intérêt de mettre dans une logique de transition écologique qui va de pair avec la résilience.

Le Travail qui Relie à La Ferme Légère

J’aime découvrir, expérimenter et partager. C’est cette curiosité qui m’a donné envie d’expérimenter le "Travail qui Relie » de Joanna Macy lors d’une spirale de 2,5 jours à la Ferme Légère à Méracq (64).

Sylvie Chasselay et Amaya Aubert étaient nos guides. D’une grande bienveillance, inspirées de leurs expériences respectives, elles nous ont partagé des pratiques et rituels bouleversants.

Oui, bouleversants – car ce travail qui relie m’a bien retournée ! Moi qui pensais que « tout allait bien », je venais « juste » pour expérimenter de nouvelles choses, apprendre dans l’espoir de pouvoir transmettre à mon tour plus tard quelques pratiques inspirées de ce stage.

Je me trompais.

Mes douleurs pour le « Monde » sont bien plus profondes que ce que je pensais et les faire ressortir pour les exprimer n’a pas été facile.

Depuis que je me suis lancée « Vers un Coin de Paradis », j’ai transformé ma colère et même mon désespoir en actions. Ainsi, j’arrêtais de me confronter à ces blessures et ces émotions douloureuses pour me concentrer sur l’avenir, sur l’action car c’est elle qui me porte et qui me donne espoir. Et je pense sincèrement que c’est une bonne manière de faire : agir me rend heureuse et donne beaucoup de sens à mon existence.

Ce que cette spirale m’a apprise, c’est que l’expression de notre douleur est importante pour s’assurer de poser les actions justes. Si on ne prend pas le temps de sentir ce qui nous touche au plus profond de nous ; nos actions risquent de répondre à des besoins qui ne sont peut-être pas vraiment ceux qui nous animent le plus.

Partager en groupe ses souffrances : les exprimer et aussi les vivre est très intense émotionnellement. Cela permet de se rendre que nous ne sommes pas seuls; d'autres comme nous partagent ces souffrances. Certains expriment des choses qui nous touchent et que nous n'avions pas toujours conscientisé.

L’expérience m’a rappelé aussi que j’étais un peu trop dans le contrôle et que lâcher prise un peu plus souvent me ferait du bien ! Deux jours et demi c’était un peu juste pour me lâcher complètement même si le groupe était formidable et le lieu inspirant. J’ai besoin de temps pour apprivoiser ceux(ce) qui m’entourent et c’est OK – C’est celle que je suis et je la respecte.

Enfin, ce que je retiens profondément de ce stage c'est le besoin impérieux d'ouvrir son cœur, de vivre et partager l'Amour autour de soi, de rentrer en connexion avec soi et avec les autres.

Cette expérience a été riche en émotions, riche en rencontres, en inspiration et en apprentissages. J’ai hâte d’explorer un peu plus les outils de Joanna Macy !

Petite anecdote : à peine 24h après mon arrivée sur le stage, je reçois une « alerte stock » de Gibert Joseph m’indiquant que le livre « Ecopsychologie pratique et rituels pour la Terre » de Joanna Macy était disponible en occasion …un livre que j’attendais depuis des mois !!! Si c’est pas un signe ça !! 😉

Qui est Joanna Macy ?

Joanna Rogers Macy est née le 2 mai 1929. Elle est docteur en Philosophie, spécialiste du Bouddhisme, de la théorie Générale des Systèmes et de l’Ecologie profonde.

Militante écologiste dès sa jeunesse, elle s’est engagée avec son mari Francis Underhill Macy dans la lutte anti-nucléaire et la formation des militants.

Joanna Macy considère que l'humanité se trouve à un moment carrefour où elle doit faire le choix entre trois manières de donner du sens à l'évolution du monde :

« Quand nous osons croire que ce que nous espérons est possible, nous osons agir »

L'Espérance en Mouvement - Johanna Macy et Chris Johnstone

C’est ce changement de cap qui me fait vibrer. C’est lui que j’essaie de transmettre par mes actions C’est lui que je voulais expérimenter avec le Travail qui Relie.

Qu’est-ce que le Travail qui Relie ?

Selon Joanna Macy, il faut d'abord accueillir toutes les émotions de peur, d'effroi ou de colère liées à la destruction de la planète, en prendre conscience puis comprendre la responsabilité de chacun de nous dans ce processus afin de passer à l'action avec nos ressources et nos talents pour protéger tout ce qui est vivant.

Le processus du Travail qui Relie est un passage, une traversée impliquant corps / cœur / esprit ainsi que notre lien à la nature et aux autres qu’humains. Il vise à nous aider à développer notre individualité profonde tout en étant partie de ce tout, et à prendre notre part à ce changement.

Ce processus se base sur une spirale en 4 étapes qui associent expériences sensorielles, moments d’introspection, échanges à deux ou en groupe et ponctuées de rituels sacrés :

Magnifique illustration de Sylvie Chasselay

« Lorsque les ouragans, les inondations et les tremblements de terre balayent les illusions de l’autosuffisance, nous découvrons à quel point nous avons tous besoin les uns des autres et à quel point nous dépendons non seulement des humains mais aussi de la toile plus vaste du vivant »

L'Espérance en Mouvement - Joanna Macy et Chris Johnstone

Très inspirée par l’intelligence émotionnelle, j’aime beaucoup également sa vision de l’intelligence écologique. Elle le définit comme tel : « Notre bien-être personnel dépend du bien-être du monde naturel. Nous sommes dans un vaste courant de donner et de recevoir ».

Et la Ferme Légère ?

Aligné avec cette vision de l’intelligence écologique, cet éco-lieu collectif se trouve à quelques kilomètres au Nord de Pau.

Il s’agit d’une vieille ferme béarnaise transformée en maison autonome et écologique.

C'est à la fois un lieu de vie, un lieu d'activités agricoles et un lieu d'expérimentations et de mises en pratique pour tendre vers un mode de vie écologique.

Inspirés de la permaculture, ils en appliquent les principes tant dans la conception du lieu que dans la gestion de leurs projets et la gouvernance.

Bref, c’est un lieu qui donne envie de rester un peu, beaucoup,… ? Comme on veut ! Que ce soit pour des journées découvertes, un stage, une visite, du woofing ou pour y vivre de manière durable, la ferme est un lieu d’accueil chaleureux tant par ce qu’elle dégage que par les personnes qui y vivent.

Merci à tous les résidents de la Ferme de nous avoir accueilli pour ce stage du Travail qui relie ; votre présence et votre attention à notre égard était à la fois soutenant et chaleureux !

A bientôt !

Les solutions de Franck pour acheter local et zéro déchet

Franck a ouvert La Petite Épicerie Locale à Poissy en plein COVID ! Si tu me connais un peu tu te doutes bien que c’est devenu une de mes adresses préférées localement.

Grâce à sa boutique je peux désormais acheter local et en vrac à deux pas de chez moi ce qui me permet aussi d’éviter de prendre la voiture pour faire mes courses !

Ce que j’aime dans les épiceries comme celles de Franck c’est que les courses deviennent un plaisir : du contact humain, des produits sélectionnés de qualité et gourmands, des valeurs sûres.

C’est avec plaisir que j’ai recueilli le témoignage de Franck qui nous explique comment il est passé de conseiller en organisation RH à épicier local. Il nous livre aussi tous ses conseils et astuces pour des courses locales et zéro déchet.

La Petite Epicerie Locale
Franck VALAY, fondateur de La Petite Epicerie Locale à Poissy (78)

Vers un Coin de Paradis : Peux-tu nous en dire plus sur toi, ton parcours ?

Franck : Voilà 10 ans que j’habite Poissy. Ma licence de socio économie en poche, je suis parti en Australie pendant 1 ans en mode backpacker - une belle expérience qui m’a beaucoup apporté !

De retour en France, j’ai suivi un master à Dauphine en conduite du changement puis ai travaillé dans le recrutement et l’organisation RH en tant que chef de projet puis freelance.

C’était un métier confortable mais à la naissance de mon premier enfant, j’ai eu comme un déclic : je voulais faire quelque chose qui avait du sens pour moi et qui pouvait avoir un impact positif sur les générations à venir. Je voulais agir pour préserver les ressources et l’environnement.

A la naissance de mon premier enfant j'ai eu comme un déclic

Comment as-tu eu l'idée d'ouvrir une épicerie "vrac et local" à Poissy ?

Il y a 5 ans, quand j’ai voulu changer de métier, j’avais plusieurs idées. De fil en aiguille c’est le côté local, anti-gaspi et zéro déchet qui a raisonné le plus pour moi; la solution pour allier tout cela c’était l’épicerie.

Et bien sûr une évidence de l’ouvrir à Poissy non seulement parce que j’y habite mais aussi parce que cela manquait localement.

Pourquoi était-ce important pour toi de proposer du local à l’épicerie ?

Pouvoir proposer des produits locaux était très important pour moi : au-delà de l’avantage en lien avec le bilan carbone de notre alimentation, c'est une façon de ne pas dépendre des matières premières qui viennent de loin, mais aussi de promouvoir et soutenir ce qui existe localement.

Nous avons d'excellents producteurs autour de chez nous qui proposent des produits de qualité : pas la peine d’aller plus loin !


Le local c’est aussi la fraîcheur des produits et l’engagement pour une économie locale que l’on peut soutenir grâce à nos achats.

La notion de produits locaux signifie des produits fabriqués dans un rayon de 250km autour de l’épicerie - je recherche et propose en priorité de l’hyper local (Yvelines et île de France).

On trouve à la boutique autant des produits salés que sucrés mais aussi des boissons. Il est important pour moi d’aller voir comment ces producteurs travaillent, quelles valeurs ils portent et je m’attache à sélectionner des petits producteurs qui travaillent à minima en “raisonné” voire en bio.

J'aime contribuer au maillage local des producteurs

J’aime contribuer au maillage local des producteurs et je me régale (dans tous les sens du terme) à sélectionner les produits que je mettrai en boutique. L’offre se développe un peu plus en essayant aussi de répondre aux demandes des clients. J’ai le plaisir de pouvoir proposer prochainement des produits à base de lait de brebis bio Yvelinois !

Que peut-on trouver en vrac dans ta boutique et quels sont les avantages d'une consommation en vrac ?

On peut trouver à La Petite Épicerie Locale tant des produits secs que des produits liquides en vrac alimentaires ou non (et bien sûr des fruits et légumes frais). Le gros avantage du vrac est qu’il permet de réduire considérablement le volume de déchets, en plus de nombreux fournisseurs conditionnent leurs produits en papier kraft ce qui est mieux recyclable que le plastique.

Certains produits sont également livrés en emballages consignés (comme le vin, des produits d’hygiène et bientôt les fameux yaourts au lait de brebis). D’autres emballages peuvent être réutilisés : c’est le cas notamment de fûts de 20kg ou des pots en verre (qui font de beaux terrariums ou contenants pour fabriquer kéfirs et kombucha !) que je peux mettre à disposition de mes clients sur demande.

L’autre avantage du vrac c’est que l’on peut prendre uniquement la juste quantité qui correspond à nos besoins ce qui permet d’éviter le gaspillage alimentaire, de tester des produits et surtout de payer le juste prix puisqu’on paye au kilo et non en fonction du conditionnement.

Quels sont les freins majeurs que tu as pu observer auprès de tes clients pour passer au vrac ?

Certaines personnes ont peur de se servir elles-mêmes la première fois; c’est la raison pour laquelle mon équipe et moi essayons au maximum d’être disponibles pour servir notre clientèle. Il peut y avoir aussi des réticences quant à l’hygiène; nous veillons à nettoyer et désinfecter régulièrement les points de contact de chaque distributeur vrac. Et puis il y a l’anticipation: lorsque l’on fait ses courses en mode zéro déchet, il faut prévoir ce dont on a besoin et anticiper les contenants nécessaires (en prévoyant un peu plus pour les coups de coeur ou oublis éventuels).

Pour les personnes qui n’ont pas encore inscrit cette routine dans leurs habitudes, nous avons en boutique des sachets en papier kraft et des contenants en verre à disposition. Et sinon il est aussi possible d'acheter directement les gros contenants tels que je les reçois en boutique (juste en faire la demande avant afin que je prévois les stocks nécessaires)

Y a-t-il des points de vigilance à observer quand on achète en vrac (avant/pendant et après l'achat) ?

Comme je viens de l’exprimer, le point de vigilance majeur est l’organisation.

En arrivant à la boutique, la première chose à faire (si ce n’est pas déjà fait) est de faire peser les contenant afin que nous faisions la tare. On appose alors une étiquette avec un code barre qui nous permettra de déduire la tare de la pesée finale (une fois l’étiquette posée elle reste pour les prochaines fois).

Ensuite, je conseille toujours à mes clients d’identifier leurs contenants : soit en écrivant sur le pot soit en utilisant les étiquettes disponibles en boutique (notamment pour les produits d’hygiène et produits ménagers). On peut ajouter à ces mentions également le temps de cuisson - c'est une information que nous indiquons aussi sur les distributeurs vrac (avec la traçabilité : numéro de lot, origine, Date de Durabilité Minimale,...).

Derniers conseils quand vous rentrez chez vous avec vos aliments en vrac; c’est de bien tout ranger rapidement dans des bocaux hermétiques afin de préserver au maximum les qualités gustatives des denrées achetées. . Il peut être pratique également d’avoir chez soi 2 contenants pour 1 produit de manière à assurer la rotation (et faire les courses avant d’être à “sec”).

Enfin, nettoyez bien vos contenants et sacs entre chaque utilisation.

Et tes produits zéro déchet alors ? De quoi s’agit-il exactement ?

J’ai en boutique tout un tas d’objets et produits qui permettent de limiter ses déchets au quotidien avec notamment un objectif zéro plastique jetable, des objets réutilisables voire compostables et durables.
Il s’agit de produits lavables et réutilisables ou de cosmétiques solides qui concernent à la fois les courses, la cuisine, le ménage, l’hygiène,... : de la gourde au bee wrap en passant par la brosse à dent à tête rechargeable ou le déo solide…

Pourrais-tu partager quelques conseils ou arguments pour convaincre les lecteurs de Vers un Coin de Paradis qui ne le font pas encore d'acheter en vrac ?

Je dirais tout simplement : venez nous voir en boutique !

Nous sommes toujours heureux de conseiller, d’informer et d’accompagner nos clients dans leur démarche. Le vrac, par sa flexibilité, permet justement de tester les produits et le fonctionnement de ce type d’achat sans engagement ou contrainte.

Je conseille à mes clients qui découvrent le vrac de commencer par un espace de la maison pour petit à petit engager des changements progressifs.

Et les petits plus de l’épicerie ?

J’aime animer des dégustations régulières des produits que je propose en boutique; c’est un moment convivial qui permet de mettre en lien les clients de la boutique avec les producteurs. Une occasion pour moi aussi d’avoir des échanges différents avec mes clients en partageant des moments privilégiés.


Je propose aussi des ateliers et animations zéros déchets avec des acteurs locaux: entreprises ou associations.


J’essaie également d’être présent sur des événements tels que des marchés de producteurs mais aussi auprès de partenaires locaux comme le golf de Villennes ou au Tennis Club de Poissy, des comités d’entreprise,...


Nous allons aussi très prochainement pouvoir proposer à notre clientèle un programme de fidélité ainsi qu’un site internet qui permettra de découvrir les produits et de réaliser des commandes en ligne.

Ta citation préférée ?

“Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas”

…on l’aura compris, c’est un engagement fort pour moi. Anticiper pour limiter ses déchets est un enjeu majeur aujourd’hui qui va bien au-delà de l’acte de recyclage.

Un petit mot pour finir....?

N’hésitez pas à me partager vos idées de produits ou services ! J’ai à coeur de faire évoluer la boutique pour répondre au mieux aux envies et besoins de ma clientèle.

Tout est déjà là !

J’ai commencé à suivre Julien VIDAL avec “ça commence par moi”. Cela devait être en 2017. A cette époque j’étais en pleine transition écologique et une amie m’avait parlé de son blog qui proposait des actions pour évoluer pas à pas vers un quotidien plus durable.

Expérimenter une nouvelle action chaque jour; c’est ce que Julien avait réalisé avant de partager cette expérience en ligne et c’est cette expérience que j’avais également envie de vivre pour me rapprocher d’un quotidien plus cohérent avec mes valeurs et convictions.

Il en a écrit un livre du même nom, puis un second, un troisième,…c’est à l’occasion de la sortie de son quatrième ouvrage “2030 Glorieuses” que j’ai voulu recueillir sa vision du fameux “monde de demain”.

Et si ce monde de demain était déjà là ?
Et si nous avions déjà tous les outils, tous le terreau nécessaire à l’émergence d’un monde plus respectueux du vivant ?
Un monde de reliance, un monde de sens, un monde d’enthousiasme ?
Et s’il suffisait de l’imaginer ? De s’en délecter à l’avance pour le voir émerger ?

Julien VIDAL

Vers un Coin de Paradis : Peux-tu nous en dire plus sur toi, ton parcours ? Qu'est-ce qui t'a amené à t'engager pour l'écologie ?

Julien : j’ai eu très tôt envie de me mettre au service du vivant avec d’autres personnes. Au début, c’est au sein d’une ONG que je me suis investi avec comme but de travailler pour une société plus juste et plus solidaire. C’est aux Philippines (pays très touché par des événements climatiques) que j’ai pris conscience que cette solidarité ne pouvait être possible que si l’on prenait en compte l’écologie. L’un ne va pas sans l’autre.

A mon retour en France je me suis retrouvé face aux affres du capitalisme et une certaine inertie du pouvoir sur les questions qui m’animent - j’ai eu envie d’agir. Je considère qu’il y a deux manières d’apprendre : soit par une compréhension intellectuelle des choses (des lectures, des recherches), soit par l’expérimentation et l’action. Je me reconnais mieux dans cette dernière et c’est ainsi que j’ai commencé à me transformer moi-même.

 Devenir acteurs et actrices est profondément libérateur !

L’individu peut-être changement et c’est dans cette capacité à se changer soi-même que l’on peut sortir de l’inaction et de la division que l’on voit ou vit parfois dans notre société. On sort ainsi de l’accusation, du désespoir ou du jugement, on reprend le pouvoir sur ses actes en prenant ses responsabilités et en ayant conscience de la puissance de notre transformation personnelle. Devenir acteurs et actrices est profondément libérateur !

Ce changement doit avoir lieu dans la conscience du Vivant, dans la conscience que nous sommes tous interdépendants en recréant ce lien que nous avons perdu avec ce qui nous entoure.

Nous devons agir avec  beaucoup d'humilité tout en ayant conscience du miracle de nos vies. De “ça commence par moi” à “2030 Glorieuses” je propose un cap pour définir des destins communs et permettre de répondre aux grands enjeux de notre système.

Tu viens d'écrire ton 4ème livre : 2030 Glorieuses quel message porte-t-il ?

Ce livre c’est un peu une réaction de révolte face aux prémisses de la présidentielle qui avait démarré sous l’angle de la peur et d’une politique très sécuritaire largement relayée et entretenue par les médias. Je n’avais pas envie de vivre ça.

Nous n’avons pas besoin d’être de grands spécialistes ou des élites pour proposer une vision encourageante de cette France d’après

Et puis j’ai réalisé que nous pouvions porter un autre message. Avec le podcast “2030 Glorieuses”, j’ai réalisé que mon "équipe de rêve” je l’avais déjà : des acteurs et actrices de ce changement sont là bien présents. Leurs témoignages dans mes interviews montrent que nous n’avons pas besoin d’être de grands spécialistes ou des élites pour proposer une vision encourageante de cette France d’après dont on a tant de mal à dessiner les contours aujourd’hui.

Les portes-paroles des grands mouvements ont trop tendance à vouloir nous donner le déroulé de la recette au lieu de nous raconter le plat en tant que tel. Or, nous avons besoin de saliver, nous avons de nous imaginer dans les grandes lignes à quoi ressemblerait cette France. Et nous sommes capables de le faire à condition d’y accorder un peu de temps à notre niveau et en fonction de nos possibilités.

Ce livre, c’est la preuve qu’autour de nous des initiatives existent déjà, que cette France de demain est possible car déjà expérimentée par un grand nombre. C’est aussi un constat de toutes nos limites, mais aussi de nos forces pour porter une vision enthousiasmante de ce qui pourrait se jouer. J’y nomme mon propre gouvernement de cette République du Vivant qui porte une autre vision du monde.

C’est quoi cette “France de demain” ?

Il est important déjà de noter que “Tout est là”.

Parfois le changement fait peur car on a l’impression qu’il faut lâcher une branche pour une autre alors qu’en fait il n’y a pas de surprise ;  on ne part pas dans le vide. On a juste besoin de faire émerger des alternatives qui sont déjà là et qui ont juste besoin de changer d’échelle en y accordant plus de temps, de conscience, d’énergie, de moyens.

Cette vision repose sur 3 étapes essentielles. La première c’est réussir à être dans cette France égalitaire, ce qui passe notamment par la justice économique; faire en sorte que tous les français puissent avoir leurs besoins de base assurés afin d’être des citoyens conscients et proactifs. Aujourd’hui malheureusement les français sont tués par le travail, tués par les inégalités économiques et limités à leur seul pouvoir d’achat. Cela passe par une économie plus juste, des métiers plus vertueux, des entreprises plus coopératives, … 

Une fois que l’on a cette base, on peut alors se mettre au service du vivant. On peut changer de logique pour prévenir plutôt que guérir et cela passe par une alimentation et une éducation plus saines pour nous et les écosystèmes. C’est développer cette capacité de régénération naturelle en faisant en sorte que notre environnement, nos villes soient plus vertes. C’est reconstituer une force de vie qui se mettrait au service de ces enjeux. 

En parallèle de cette étape, on a besoin de citoyens proactifs sur leur territoire. Un territoire où on circule moins vite, moins loin, mais on circule mieux, plus partagé. Avec une technique qui nous libère, qui nous connecte, qui nous aide à partager le savoir. Avec des logements qui nous rassemblent. Avec plus d’échanges au quotidien, permis par cette démocratie retrouvée et réenthousiasmée car plus participative et représentative.

Tout ce projet citoyen est décrit dans le livre sous forme d’un gouvernement constitué de ministères différents dont les noms ont été retravaillés et pour lesquels je présente les personnes que j’ai interviewées dans le podcast qui font ces initiatives qui montrent qu’une autre manière de faire est possible.

A la fin je propose des mesures très concrètes issues de tout un tas de productions déjà existantes; c’est presque un programme politique sauf que le candidat c’est NOUS !

Pourquoi est-ce si important de se projeter dans une vision optimiste du "monde de demain"

C’est précisément ce que je propose avec l’atelier “2030 Glorieuses”; une sorte de carte au trésor qui se déplie et permet de modéliser au sein d’un groupe de 5 à 10 personnes notre vision du monde de demain.

Cet atelier permet d’utiliser notre imaginaire pour construire un futur différent tout en abordant des solutions très pratiques. C’est cette vision créative de l’avenir qui nous permettra d'oser sortir du sillon de la surconsommation et de la croissance économique dans lequel nous sommes embourbés.

C’est ce changement de paradigme qu’il faut enclencher.

Pour faire une métaphore hasardeuse : faut-il rester sur l’autoroute avec notre Ferrari qui avançait jusqu’à présent à 300km/h en se restreignant à baisser notre vitesse progressivement et un jour être à 30 km/h ? Ou est-ce que que l’on se rend compte que lorsque l’on se rapproche d’une vitesse raisonnable, on peut plus facilement prendre les sorties. A ce moment là plein de sorties sont possibles.

Alors osons sortir de notre sillon pour voir notre vie comme une opportunité de plein de victoires, d'autres croissances, d’autres possibles. Nous devons créer un nouveau vocabulaire, une nouvelle vision pour quitter ce monde  une bonne fois pour toute; c’est ce que je propose également dans le livre.

C’est la fin d’un monde, mais ce n’est pas la fin DU monde; il y en a plein d’autres qui nous attendent.

Il faut arrêter de parler des mondes d’après en ayant nos deux pieds ancrés dans notre schéma actuel. Le changement de posture est indispensable. Comment on arrive à regarder le monde actuel depuis le futur ? Comment on arrive à agir depuis le futur? C’est presque un travail spirituel qui est nécessaire et qui est beaucoup plus enthousiasmant que les contraintes qui semblent s’imposer à nous aujourd’hui parceque nous restons dans le même paradigme. 

A-t-on vraiment des raisons de croire en ce monde meilleur  nourri par l'entraide, la créativité et l'empathie ? Peut-il vraiment arriver ?

J’ai aucune idée de ce qui adviendra vraiment. Personne ne le sait. Personne n’aurait présagé que notre économie allait être gelée, que les avions allaient être cloués au sol à cause d’une grosse crise sanitaire. Ceux qui jouent au jeu de la boule de cristal ne le savent pas non plus; il convient de les fuir ou d’y apporter une voix de contradiction.

Il faut changer nos lunettes sur le monde

Mais à la fois, je vis déjà dans ces 2030 Glorieuses. Je suis connecté à ce monde d’après et je sais que tout existe déjà. Il faut lâcher prise car on ne sait pas ce qui va se passer et il faut changer nos lunettes sur le monde. Cela ne veut pas dire ignorer les injustices, les inactions, les inégalités,...c’est précisément voir avec les lunettes glaçantes de la vérité tout en osant mettre d'autres lunettes; des lunettes qui aiment à voir les gens qui se bougent, qui proposent des alternatives et créent un maillage, un filet de sécurité qui fait du bien. C'est dans ce monde que je vis et c’est extraordinaire de se connecter à des gens inspirants.

Même si on n’a pas réussi encore à trouver la clé pour vraiment faire pivoter les enjeux nationaux, il y a beaucoup de choses qui se jouent au niveau local. Et cela passe aussi par changer notre manière de s’informer : nuancer, les informations que l’on reçoit, aller vers des médias indépendants. C’est aussi reprendre le pouvoir de son argent, agir, voire désobéir.

Ce n'est pas une question de pessimisme ou d'optimisme finalement, c’est une question de mieux regarder le monde et d’y apporter de la nuance et de la complexité.

Quelles sont les 3 projets ou initiatives qui t'ont le plus inspiré à travers tes podcasts ?

Rien que le dernier avec Vanessa Krycève c’est génial ! Elle réussit avec d’autres cuisinières à  proposer une nourriture locale et engagée tout en jouant le volet de la solidarité puisqu’elle a fondé un restaurant d’intégration. On pourrait complètement imaginer ce dispositif partout : dans les cantines, les restaurants d’entreprises,... L’alimentation répond à énormément d’enjeux sociaux et environnementaux et rien que ça c’est passionnant !! 

Une autre interview aussi a généré beaucoup de retours positifs : c’est celle de Marie Petit, directrice et professeure d’école. Elle travaille à faire en sorte que l’école soit plus vertueuse en impliquant les élèves, les autres professeurs et les parents dans des démarches positives. Elle développe également un modèle d’éducation passionnant : l’école en nature qui favorise le lien et permet de partager de magnifiques valeurs.

Enfin, j’ai envie d’évoquer cette crise de sens à l’emploi que de nombreuses personnes vivent actuellement. Ces questions sur la place de l’économie dans nos vies, de la création ou pas d’emploi en évoquant l’interview d’Hubert Motte, fondateur de Ma Vie est Belt, qui fabrique des ceintures et accessoires avec des anciens pneus de vélo en embauchant des personnes éloignées de l’emploi. Je pense aussi à Florian Chosson qui est en train de recréer une filière horlogère 100% française. Toutes ces personnes, et d’autres, qui montrent qu'en étant entrepreneurs, on arrive à recréer des emplois, faire revenir des savoir-faire pour des biens de base ramenés sur notre territoire. Je trouve cela vertueux à plein d'égards.

Comment pourrais-tu donner espoir et enthousiasme aux lecteurs de Vers un Coin de Paradis et leur donner envie d'agir pour construire aujourd'hui "2030 Glorieuses" ?

Je le répète : tout existe déjà !

Si vous voulez sauter en marche dans ce train qui est de plus en plus grand et de plus en plus rapide faites-le maintenant !

C’est un mouvement qui porte de belles valeurs, une belle énergie, qui est vivant et enthousiasmant, plus solidaire et plus heureux.

En allant se connecter à ce mouvement, vous allez rencontrer plein de personnes inspirantes avec des profils très variés et ça va vous libérer !

Ta citation préférée ?

En réalité j’en ai deux :

Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose... Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le cœur de tes hommes et femmes le désir de la mer.”

Antoine de Saint-exupéry

Il y en a une autre en ce moment qui m’accompagne beaucoup car je pense qu’il faut qu’on arrive à voir l’autre comme une force, une richesse. On a profondément besoin de se (re)parler. Il s’agit d’une citation de Paul Ricœur : “La tolérance n’est pas une concession que je fais à l’autre, mais la reconnaissance du principe que la vérité m’échappe.” 

Celle-ci nous invite à remettre du doute dans notre processus d’apprentissage.

Si on veut remettre de l’humilité dans notre humanité il faut qu’on arrive à l’incarner dans nos relations du quotidien…et c'est pas évident !

UPCYCLING, une activité créative et zéro déchet

Pour ceux qui connaissent la démarche zéro déchet ; on dit souvent que « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ».

L’upcycling (ou surcyclage en français) est une bonne manière de répondre à cet objectif.

Pour aborder ce sujet, j’ai eu envie de m’adresser à Emilie. 

Fondatrice des Fées Récup, Emilie a toujours adoré l’upcycling pour le sens que cela avait pour elle, mais aussi pour l’originalité que cela peut apporter, notamment dans un intérieur.

Avec les Fées Récup, Emilie a à cœur de partager sa passion au plus grand nombre et faire découvrir les techniques et possibilités infinies qu’offre l’upcycling.

Emilie, fondatrice des fées récup
Emilie, fondatrice des fées récup

Vers un Coin de Paradis : Peux-tu nous en dire plus sur toi, ton parcours ? Qu'est-ce qui t'a amené à fonder Les Fées Récup ?

Emilie : J’ai fait des études dans le développement territorial puis travaillé 10 ans dans le conseil aux entreprises et collectivités principalement sur les sujets de mobilité durable. En 2017, j’ai créé Les Fées Récup. La création de cette entreprise répondait pour moi à plusieurs critères : mon besoin d’indépendance, le souci de transmettre aux générations futures et enfin celui de protéger l’environnement. Issue d’une famille d’entrepreneurs, mon esprit d’initiative m’a permis d’avoir l’énergie pour me lancer.


À travers cette activité je voulais à la fois partager un savoir-faire qui avait toujours fait partie de mon quotidien : celui de décorer et transformer des objets, mais aussi répondre à un besoin que je voyais grandissant. Avec Les Fées Récup, je souhaite aussi pouvoir rendre accessible au plus grand nombre des pratiques écologiques et économiques – la valeur de la justice est très importante à mes yeux.

Aussi, au fil des années, j’ai développé l’activité autour des problématiques liés à la réduction des déchets dans un souci de justice sociale en m’adressant aux collectivités et leurs habitants, aux bailleurs sociaux dans les quartiers populaires de la ville et aux entreprises pour sensibiliser et engager leurs salariés ! Cela compte beaucoup pour moi que Les Fées Récup soit une entreprise et non une association car je pense que les entreprises ont un grand rôle à jouer dans le développement durable et la protection de notre planète.

Peux-tu nous définir ce qu'est l'upcycling ? Comment as-tu découvert/fait connaissance avec cette pratique ? Qu'est-ce qui te plait ?

L’upcycling, pour moi, c’est l’art de valoriser un déchet. C’est-à-dire donner une seconde vie à une matière ou un objet. En réalité, cette activité n’a rien de nouveau : tout le monde a déjà pratiqué l’upcycling au moins une fois dans sa vie (notamment à l’école ou dans le cadre d’une activité manuelle). Ce qui est nouveau c’est le nom qu’on lui a donné. Personnellement c’est une activité que j’adore et qui ne m’a jamais vraiment lâchée.

Avec l’upcycling je peux adapter des objets à mes besoins et à mes goûts en les personnalisant. J’aime l’originalité ! Je pense avoir été sensibilisée dès mon plus jeune âge à la création et à la décoration (ma nounou fabriquait des décors et costumes pour le théâtre et mon grand-père tenait une boutique de peinture et décoration), mais également je n’aime pas jeter. Pour acquérir de nouvelles méthodes, je me suis formée à l’EMHA (Ecole des Métiers de l’Habitat). De plus, je travaille avec Passion Déco (un fournisseur de peinture) ce qui m’offre la possibilité de suivre en continu des formations pour me perfectionner dans le relooking de meubles et les tendances déco.

Quels en sont les principaux avantages ?

L’upcycling permet de faire d’un déchet une source de créativité en donnant une nouvelle utilité à quelque chose, en en faisant quelque chose d’unique !

En cela je trouve que l’upcycling est magique !

Est-ce que c'est accessible à tous ? Faut-il des connaissances particulières ?

Oui bien sûr : chacun peut faire de l’upcycling ; il n’y a pas besoin de connaissance particulière, juste du bon sens et un peu d’imagination. Au lieu d’acheter un pot à crayons par exemple, on prend un bocal en verre (un pot à confiture, une conserve de légumes,…), on y ajoute une déco avec un peu de masking tape (ruban adhésif à motif) et le tour est joué ! Cela peut vraiment être très simple !! Le problème c’est que notre société de consommation nous a habitué à avoir des objets clés en main pour répondre à tous nos besoins. Plus besoin de réfléchir : il existe un objet pour tout et tout fait disponible presque immédiatement.

L’upcycling demande donc un peu d’effort et de créativité mais a tout pour plaire tant il peut avoir des impacts positifs sur la santé, l’environnement et le porte-monnaie ! Lors des ateliers qui sont proposés chez Les Fées Récup, nous avons toujours à cœur de sensibiliser nos participants aux conséquences de la surconsommation. Pour moi, l’enjeu est de créer un déclic pour changer les comportements et se défaire de mauvaises habitudes.

On n'a pas toujours idée des objets qui peuvent être upcyclés : quels sont les objets upyclés qui rencontrent le plus de succès dans les ateliers des Fées Récup ?

Alors le premier objet « star » des Fées Récup a été la transformation des sacs plastiques en fleurs décoratives en utilisant également des opercules de canette et des ceintres en métal (pour la tige). Il y a également les chemises transformées en tote bag ou encore les couronnes de Noël en cintres métalliques. On peut également fabriquer au crochet des paniers avec des t shirts transformés en pelotes.

fleurs décoratives upcycling les fées récup

Pourrais-tu partager aux lecteurs de Vers un Coin de Paradis quelques conseils pour se lancer dans l'upcycling ?

Je dirais que c’est très bien de s’inspirer d’objets du commerce mais ne pas forcément attendre un résultat « comme neuf ». Le but n’est pas de se conformer à un modèle mais au contraire de pouvoir détourner un objet pour un usage qui nous est propre et un résultat qui nous ressemble et qui correspond à nos goûts. Il faut également se donner le temps. Le temps de réfléchir à ce que l’on veut vraiment d’abord, imaginer comment on va le faire et préparer ce dont nous avons besoin. Et du temps pour la réalisation également.

Couronne de Noël en upcycling les fées récup

Après inutile d’avoir des tonnes de matériel : de la colle, des ciseaux, et de la peinture permettent déjà de faire beaucoup de choses ! Et si vous voulez trouver de l’inspiration ; je vous donne rendez-vous sur le site des Fées Récup où vous trouverez tout un tas de tutos pour transformer des objets (et pas que).

Ta citation préférée ?

Je pense à cette citation de Socrate : « Les gens que l’on interroge, pourvu qu’on les interroge bien, trouvent d’eux-mêmes les bonnes réponses »

Dans la pédagogie des ateliers que j'anime, je pose des questions et je donne une grande liberté aux participants. Je transmets des techniques tout en laissant les personnes s’approprier la pratique et prendre conscience du « pourquoi » (ce qui a du sens et de l’impact pour lui). Et c’est par le questionnement que les personnes trouvent du sens.

J’aime aussi celle de Platon « Je sais que je ne sais rien ». Face à un objet, il faut laisser de côté ses idées préconçues, on peut tout imaginer ! Est-ce un bocal ? Est-ce un pot à crayon ? Un pot à dentifrice ? A chacun de trouver dans chaque objet ce qui fait sens pour lui. C’est ce questionnement qui guide ma manière d’animer mes ateliers.

Un petit mot pour finir....

J’espère que ce témoignage vous aura donné envie de vous lancer dans l’upcycling. Et si vous avez des questions, des doutes, ou si vous hésitez encore ; n’hésitez pas à me contacter ; je suis à votre disposition.

Comment réduire son empreinte numérique ? Mes 5 astuces !

En 2020, l’univers numérique français est constitué d’environ 631 millions d’équipements (télévision, box, ordinateur, tablette, smartphone, objets connectés) soit environ 11 équipements par utilisateur (contre 8 en moyenne au niveau mondial).

Avec une croissance de 9% par an environ, l’empreinte écologique du numérique ne cesse d’augmenter : elle atteint aujourd’hui 4% des émissions mondiales de Gaz à Effet de Serre (GES).

Selon The Shift Project, la production des équipements numériques représente 45% de l’empreinte énergétique du numérique et leur utilisation consomme 10% de l’électricité mondiale.

Un impact à tous les niveaux :

Depuis l’extraction des matières premières nécessaires à sa jusqu’à sa destruction, les équipements numériques ont un impact significatif tout au long de leur cycle de vie : 

Illustration du cycle de vie d'un ordinateur de sa fabrication à sa fin de vie par l'ADEME
Le cycle de vie d'un ordinateur - Source ADEME

Dans le cas d’un smartphone; celui-ci aura émis 90% de ses émissions de GES avant même d’être déballé. 

Ce même téléphone de quelques grammes aura également consommé 200 kilos de matériaux et 12 000 litres d’eau.

1. Extraction des matières premières :

Antimoine, argent, beryllium, cadmuim, chrome, cobalt, cuivre, mercure,... la liste des métaux contenus dans nos appareils électroniques est longue ! A eux seuls les smartphones en contiennent pas moins de 40.

19% de métaux rares sont dédiés à la seule production des téléphones et ordinateurs. Une extraction qui mène à une raréfaction des métaux qui mène à des techniques d’extraction de plus en plus lourdes et complexes (il faut désormais par exemple extraire 1 tonne de minerais pour extraire 7 kg de cuivre).

Extraire les métaux a aussi un impact :

2. Fabrication :

Pour fabriquer nos équipements et les infrastructures liées d’énormes quantités d’eau sont nécessaires, mais aussi de l’énergie (bien souvent fossile) et des produits chimiques qui peuvent eux aussi avoir un impact direct sur l’environnement.

3. Transport et distribution :

Transport routier, stockage, distribution (dans des lieux chauffés, éclairés, climatisés,..), sont autant de source de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre.

4. Utilisation :

L’univers numérique représente aujourd’hui 10% de la consommation d’énergie dans le monde. Ce qui a un impact direct sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) car cette énergie est essentiellement produite à partir de charbon. La forte augmentation des usages laisse présager un triplement de cette empreinte carbone entre 2010 et 2025.

Femme utilisant son smartphone, iphone blanc
Une petit habitude quotidienne aux grandes conséquences...

En France c’est l'équivalent de 6 fois la consommation électrique de Paris qui est utilisée pour cet usage.

5. Fin de vie :

La généralisation de l’usage d’appareils numériques associée à une durée de vie limitée (en 30 ans, elle a été divisée par 3) fait que la quantité de déchets électroniques est en augmentation permanente : +21% en 5 ans.

Ce sont ainsi 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques qui ont été générés dans le monde en 2019.

En moyenne 17,4% seulement de ces équipements sont collectés et recyclés (42,5% en Europe, 9,4% en Amérique) et 80% des appareils jetés pourraient être réemployés.

5 astuces accessibles et impactantes pour un usage du numérique plus responsable au quotidien :

Une fois que l’on sait…on a le choix d’agir différemment.

Voilà 5 conseils qui font la différence pour un usage raisonné du numérique au quotidien :

1. Fais durer tes équipements..

..en prenant soin de tes appareils, en les réparant (aussi par l’achat d’occasion). Passer de 2 à 4 ans d’usage pour une tablette ou un ordinateur améliore de 50 % son bilan environnemental.

2. Préfères le WIFI à la 4G..

..sur ton smartphone : le wifi est 20 fois plus économe en énergie que la 4G)

3. Éteins ta box internet la nuit et en période d’absence..

..une box internet c’est 150 à 300 kWh/an. Si tout le monde débranchait sa box ce serait 1320 GWh d’économisés soit l’équivalent de la consommation électrique de 88000 foyers

Zoom sur une box internet
A-t-on vraiment besoin d'une box allumée 24h sur 24 ?

4. Enregistre tes sites préférés dans tes favoris..

..pour ne pas avoir à lancer une requête sur ton moteur de recherche préféré. L’accès direct à un site internet ne représente que 1,3g eq CO2 contre 10g via un moteur de recherche 

5. Limite l’envoi de mails..

..(surtout avec pièce jointe et en multidestinataires) quand ce n’est pas nécessaire (34 millions d’emails envoyés toutes les heures dans le monde). Pour une entreprise de 100 personnes qui envoient 33 emails par jour le gain estimé serait de 13,6 tonnes équivalent CO2 soit 13 allers-retour Paris-New-York

Connais-tu ton empreinte écologique ?

Nous vivons avec des habitudes de vie et de consommation bien souvent ancrées depuis des années. Bien souvent influencées aussi par notre société, l’entourage, et parfois même la pression commerciale.

Ces modes de vies présentés comme plus attractifs, plus confortables, moins chers, …semblaient avoir tout pour plaire.

Pas évident alors de se remettre en question si nous n’avons pas conscience de ce que cela a pour conséquences dans nos vies, notre bien-être et sur la VIE en général.

De quoi parle-t-on ?

L'empreinte écologique permet d’évaluer la quantité de ressources naturelles nécessaire pour subvenir aux besoins de l'Homme.

En d'autres termes, elle représente la pression exercée par l’humanité sur la Nature.

Cette notion d'impact est généralement associée au jour de dépassement qui correspond à la date à laquelle nous avons consommé la totalité des ressources que la Terre était capable de régénérer en 1 an.

Depuis les années 1970, la date du Jour du dépassement se dégrade.

En France, en 1998, elle avait lieu le 30 septembre. En 2022,c'était le 05 mai.

Comment évaluer mon impact ?

Tu peux calculer l'empreinte écologique de ton mode de vie grâce à des outils en ligne.

Je t'en propose 4 ici qui ont des approches (et des résultats aussi) légèrement différentes :

Si tu veux aller plus loin, tu peux aussi évaluer

Et si tu veux mesurer l'empreinte carbone de ton activité pro ou d'un événement que tu organises, La Fondation Good Planet te propose également un calculateur.

Certains de ces sites et applications te proposent aussi des astuces pour améliorer ton "résultat".

Surpris.e du résultat?
Ne culpabilise pas pour autant : tout voyage commence par un premier pas !

Décide de ce sur quoi tu veux agir et décide maintenant de mettre en place 1 nouvelle habitude ou 1 nouvelle action pour te rapprocher pas à pas de ton objectif.

Notre pouvoir en question

Même si les actions individuelles ne pourront à elles seules résoudre la problématique de notre empreinte écologique, elles n’en sont pas moins indispensables.

En tant que consom’acteurs, nous sommes en mesure de choisir ce que nous mangeons, la manière dont nous consommons ou dont nous nous déplaçons.

N’oublions jamais que les acteurs privés (industrie notamment) et publics (collectivités), cherchent à répondre à nos besoins, à notre demande, soit pour nous vendre des produits ou pour être élus …

En choisissant d’autres modes de vie, nous modifions la demande, et donc l’offre !

J’aime assez cette petite phrase du Dalaï Lama :

« Si vous avez l’impression d’être trop petit pour changer quelque chose, essayez de dormir avec un moustique et vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir »

D’après une étude menée par Carbone 4 en juin 2019, « nous sommes à notre échelle, sur la base de simples changements de comportement et de modes de consommation, capables de baisser d’à peu près un quart notre empreinte personnelle ». C’est édifiant non ?

En plus, en devenant des citoyens engagés, en mettant en œuvre des habitudes vertueuses, nous pouvons influencer et inspirer notre entourage : nos conjoints, nos voisins…notre ville. Savais-tu qu’une seule personne peut en influencer 10 directement qui elles-mêmes en influenceront dix ; et ainsi de suite…. Ça fait beaucoup de monde très rapidement !!!

Envie de savoir quel type de consom’acteur tu es ? 

Comment faire pour faire mieux ?

Si tu as fait le test ou mesuré ton empreinte tu as peut-être déjà quelques idées.

Sinon, je t'invite à porter attention sur ces 4 grands sujets dont l’impact écologique est important en t'interrogeant sur ton mode de vie :

L'énergie :

Les transports :

L'alimentation :

Les déchets :

Les effets bénéfiques des "petits gestes" ne s'arrêtent pas à la Planète.

Tu pourras également constater avec enthousiasme qu'ils peuvent nourrir et être nourris par d’autres logiques de bien-être

... sans oublier parfois de belles économies!

Les plantes sauvages : inspirantes, soignantes et nourrissantes

Admirative de ces plantes offertes avec abondance par la nature, d’une force et de bénéfices parfois insoupçonnés, les plantes sauvages, injustement parfois nommées “mauvaises herbes”, ont désormais le vent en poupe !

Je m’y intéresse, je les (re)découvre, j’apprends petit à petit en me souvenant des cueillettes que je faisais avec ma grand-mère. Que ce soit les mûres qui finissaient bien souvent en tartes délicieuses, les orties en purin extraordinaire pour nourrir des tomates généreuses et succulentes, ou des pissenlits pour une soupe réchauffante et goûteuse….et le tout délivré par la Terre qui nous les offre sans compter !

Pour cet article, j’ai eu envie de me rapprocher d’Océane avec qui je partage de nombreuses valeurs et idéaux, notamment celui d’un retour au naturel et d’une reconnexion aux savoirs ancestraux. Cette ingénieure s’est tournée il y a quelque temps vers l’alimentation au naturel. Elle organise également des balades botaniques pour faire découvrir toutes les richesses des plantes sauvages.

Vers un Coin de Paradis : peux-tu nous en dire plus sur toi et ton parcours ?

Océane : J’ai travaillé pendant 10 ans dans l’industrie cosmétique en tant qu’ingénieur de recherche et développement. Donc en laboratoire pour développer des produits, mais aussi en communication scientifique, réglementation, … À travers mes missions dans les différentes entreprises dans lesquelles j’ai pu travailler, j’ai eu l’opportunité de développer ma sensibilité à la nature via des projets transverses en lien avec le développement durable, les huiles essentielles et les produits naturels. En quête de sens et d’équilibre pro/perso, j’ai décidé de quitter l’entreprise pour m’investir entièrement dans ma passion: la nutrition et la santé au naturel avec une spécialité “végé” et des formations complémentaires en aromathérapie, herboristerie, phytothérapie ainsi que les plantes sauvages.

Aujourd’hui j’accompagne les personnes en individuel ou en collectif via des conférences, ateliers ou conseils personnalisés afin qu’elles puissent intégrer de façon simple et progressive des connaissances et comportements durables nécessaires pour le maintien de leur santé au naturel dans le respect de l’environnement. J’interviens en conseil à la fois en tant que nutritionniste diététicienne mais aussi en partageant mes connaissances sur l’utilisation des plantes et en accompagnant les personnes vers une plus large autonomie via le “DIY” (Do It Yourself).

Tu es passionnée par l'alimentation "nature" - peux-tu nous en dire plus ? Qu'est-ce que cela implique ?

Océane : Il s’agit à mon sens d’une alimentation proche de la nature, respectueuse de LA nature et de SA nature (c'est-à-dire qui permet d’améliorer sa santé et son bien-être). C’est une alimentation qui donne la part belle au végétal, qui limite les aliments transformés ou ultra-transformés. Un mode de consommation qui invite à revenir à une forme d’intuition (dont nous nous sommes peu à peu éloignés) en interrogeant son corps et ses besoins.

Et les plantes sauvages dans tout ça ? Qu'est-ce qui te plait chez elles ?

Océane : Ayant principalement grandi en ville, les plantes sauvages ont longtemps été pour moi de vraies inconnues. Je les ai découvertes il y a seulement 12 ans avec une grande fascination. A cette époque, en tant que “jeune cadre dynamique stressée”,  je ressentais un besoin d’ancrage à la Terre et à la Nature. Par cette reconnexion au vivant je découvrais une pulsion instinctive, presque enfantine de cueillir des plantes. Moi qui courais après le temps et après ma propre vie, j'appréciais leur compagnie indéfectible et rassurante toujours présentes “pour moi” au fil des saisons. Ces contacts à la Nature me ressourcent énormément; ils me permettent de me connecter en pleine conscience à l’instant présent. Et il n’y a pas que ça ! En apprenant à découvrir leur richesse et leurs pouvoirs, je me rattachais à elle par un lien plus engagé : celui d’un désir d’autonomie, d’indépendance et de bien-être. Car oui ces plantes sauvages sont non seulement à notre portée mais sont également extrêmement nutritives (bien plus que leurs cousines cultivées) ET grandissent dans le respect de l’environnement. Ce qui me passionne également dans cet univers végétal, c’est qu’il nous engage dans un apprentissage infini. Moi qui adore apprendre, j’en découvre chaque jour. A la croisée des chemins entre savoirs ancestraux et découvertes scientifiques, j’apprécie autant écouter les témoignages des “anciens” sur leur usage des plantes sauvages que de prendre connaissance des dernières études sur le sujet. Pour finir, ce qui me plait énormément, c’est qu’elles nous permettent de nous rapprocher de la Nature et de replacer l’humain comme une espèce parmi les autres, comme un maillon de notre écosystème.

Par cette reconnexion au vivant je découvrais une pulsion instinctive, presque enfantine de cueillir des plantes.

Peut-on cueillir et utiliser des plantes sauvages sans danger ?

Océane : Il est effectivement très important de se poser cette question, mais pour autant elle ne doit pas nous paralyser. La nature, le sauvage,  fait peur mais  parfois de manière déraisonnée. Le premier danger est de se tromper de plante : il s’agit donc de ne jamais cueillir une plante que l’on n’a pas au préalable formellement identifiée. Cela dit, si je peux y apporter un peu de nuance, en France, sur les milliers d’espèces identifiées seules 20 sont mortelles. Il y a donc moins de risque de tomber sur une plante toxique que sur un mauvais champignon. D’ailleurs, les plantes réellement toxiques en France se trouvent plus dans notre jardin (plantes exotiques, d’ornement, …) que dans la nature. Il est donc statistiquement moins dangereux de goûter une plante en forêt que dans son propre jardin. Le deuxième danger est la pollution. Qu’elle soit humaine (industrielle, agricole, déchets,...) ou animale (via les excréments, l’urine ou la présence de parasites). Il est donc essentiel de respecter quelques règles de cueillette et de connaître le terrain et les repères qui permettent de s’en affranchir.

Quelles sont celles que tu préfères et pourquoi ?

Océane : Difficile pour moi de choisir tant je les aime !! En fonction du moment, de la saison, de mes découvertes mes choix peuvent être différents...et c’est aussi d’ailleurs qui me plait en elles : leur diversité !! Je dirais pour le goût : le mouron des oiseaux avec sa texture croquante et son goût noisette, le nombril de vénus plus charnue, douce et facile à cueillir ou encore l’ail des ours pleine de vertus - à ne pas confondre avec le muguet. J’aime aussi les fleurs : la bourrache avec son goût iodé, la délicate violette  ou l'éclat lumineux du calendula. A partager j’aime les fraises des bois, les noisettes, les noix ou les châtaignes. A enseigner : j’aime bien commencer avec les orties car elles sont à la fois faciles à cueillir et identifier mais également extrêmement riches au niveau nutritionnel : comparables à un steak pour les protéines, plus riches qu’un agrume en vitamine C, elles contiennent également du fer, de la silice,.... Aux enfants, j’aime leur faire découvrir le plantain car c’est une plante qui permet de soulager les piqûres d’orties, le gaillet gratteron qui colle aux vêtements pour son côté ludique ou encore la Benoîte urbaine dont je fais deviner l’odeur… J’aime beaucoup justement travailler les plantes sauvages avec nos 5 sens !

Quels conseils pourrais-tu donner aux lecteurs de Vers un Coin de Paradis pour se lancer dans la cueillette des plantes sauvages ?

Océane : Je conseille de commencer par des plantes que l’on connaît déjà, de se faire guider et accompagner par des personnes qui connaissent et de ne pas hésiter à aller sur le terrain. Compléter son apprentissage par des livres ou des vidéos et retourner en pleine nature,  vérifier et actualiser son apprentissage. Ces allers/retours permanents sont indispensables à une bonne connaissance des plantes. Je conseille d’observer les plantes dans leur environnement sur toute une année de manière à les voir à chaque stade de leur évolution ; l’identification formelle se faisant souvent au stade de la floraison. L’apprentissage des plantes sauvages c’est aussi l’école de la patience !

L’apprentissage des plantes sauvages c’est aussi l’école de la patience !

As-tu une recette ou un usage simple à partager ?

Océane : Avec plaisir ! Je vous en propose 3 : des boulettes de pousses d'orties crues à déguster sur place, un pesto à l’ail des ours ou encore une lessive au lierre. C’est cela qui est formidable aussi avec ces plantes, c’est que leur usage est varié et parfois insoupçonné !!

Ta citation préférée ?

Océane: Il s’agit d’une citation attribuée à Apollinaire “Les mauvaises herbes même sont de celles que l'on pourrait rendre bonnes en en usant congrûment.” Car en réalité, c’est plus par ignorance qu’on les appelles "mauvaises". Bien souvent c’est même plutôt le contraire ! Je trouve que l’on devrait bannir ce terme !!

Un petit mot pour finir ?

Océane : Je dirai : humilité ! Il y a quelques jours, en échangeant avec une personne âgée,  j’ai encore appris de nouvelles choses sur l’usage d’une plante dont je ne connaissais pas encore “l’utilité”. L’apprentissage des plantes est tellement vaste qu’il serait bien prétentieux de dire que l’on sait tout en ce domaine, et c’est bien cela qui en fait un apprentissage passionnant !

Comment éviter le burn-out écologique ?

Face aux enjeux sociaux et environnementaux de notre société, nous sommes de plus en plus nombreux à nous engager dans un mode de vie différent. Un mode de vie plus respectueux du Vivant.

Oui mais voilà changer ses habitudes ce n’est pas toujours évident, surtout lorsque l’on ajoute à sa charge mentale - devenue presqu’habituelle - une charge morale qui nous engage, qui nous impose, qui nous oblige presque ABSOLUMENT à engager ces changement.

Ajouté à cela, notre envie de faire tout de suite et de tout changer du jour au lendemain, on file droit vers le burn-out écologique !

Pour avancer dans cette réflexion j’ai eu l’honneur de rencontrer et d’interviewer Sandra Boré, scientigeek effervesciente, elle a fondé EfferveScience pour accompagner les travailleurs, indépendants et étudiants à reconnaître les signes du burn-out pour mieux se préserver du stress chronique et de la surcharge mentale.

Vers un Coin de Paradis : peux-tu nous en dire plus sur toi et ton parcours ?

Sandra : pendant 10 ans j’ai été scientifique en prévention santé. Je concevais des contenus pédagogiques en collaboration avec des chercheurs et médecins. J’ai également été graphiste, photographe, webmaster, chef de projet formation, chargée de pédagogie, veilleuse, et au moment merveilleux de la naissance des MOOCs et de l’apprentissage à distance : conceptrice puis responsable e-learning. Pourvue d’une soif irrépressible d’apprendre, je me suis nourrie de plein de choses passionnantes. Mon profil de multipotentielle associé à une tendance au perfectionnisme m’a confrontée à mes limites que mon corps s’est empressé de me rappeler: j’ai vécu 3 burn-out ! C’est à ce moment là que j’ai créé EfferveScience dans le but de sensibiliser et d’accompagner le grand public de manière ludique à la prévention du burn-out.

Mon profil de multipotentielle associé à une tendance au perfectionnisme m’a confrontée à mes limites que mon corps s’est empressé de me rappeler: j’ai vécu 3 burn-out

Tu es spécialisée en "burn-out" pourquoi est-ce devenu si courant aujourd'hui ?

Sandra : En effet, selon une enquête qui date de 2017; 1 salarié sur 3 et 1 chercheur d’emploi sur 2 déclare avoir déjà fait un burn-out. Cette situation est caractéristique d’une société en quête de sens et qui va de plus en plus vite. Résultat: nous finissons par décompenser à force de nous suradapter. L’origine du burn-out est multifactorielle. Elle concerne notamment le fait que nous avons des attentes de plus en plus fortes par rapport aux ressources dont nous disposons pour les réaliser. Nous subissons également de nombreuses injonctions, parfois contradictoires, qui nous mettent la pression. Facteur aggravé par le “cumul des fonctions” que nous vivons et qui est plus largement subi par les femmes qui doivent à la fois être de bonnes mères, de bonnes épouses, efficaces dans leur travail, en forme physiquement, ….et aussi tout simplement des femmes épanouies et heureuses le tout sous couvert de versions idéalisées du monde imposées par les réseaux sociaux!! Ne serait-ce qu’à l’époque de nos grands-parents cette multiplication des rôles et ces injonctions cumulées étaient beaucoup moins présentes

Quel est l’antidote au burn-out ? 

Sandra : Le burn-out est une invitation à changer de rythme, de retrouver une temporalité plus écologique; c'est-à-dire qui nous fait du bien. Pour cela , il s’agit d’être à l’écoute de ses besoins et de se faire plaisir. Aujourd’hui on a trop tendance à être tout le temps à fond: ce rythme n’est pas tenable sur la durée...c’est comme vouloir faire un sprint sur un marathon ! Le concept du “slow” qui a commencé avec le mouvement “slow food” et qui se décline désormais dans d'innombrables combinaisons, est un indicateur de ce besoin impérieux de ralentir. Alors oui, ralentir peut faire peur, peut nous confronter à des injonctions fortes mais cela fait partie du travail de déconditionnement nécessaire pour éviter le burn-out. Ralentir ce n’est pas faire moins ou être feignant, c’est faire mieux en allant à l'essentiel et en mettant son énergie au bon endroit. Il s’agit également d'apprendre à s’écouter. Notre société nous a complètement coupé de nos émotions en nous faisant croire qu’elle sait ce dont on a besoin, ce qui est bon pour nous. En cela nous nous sommes affranchis de notre intériorité au profit d’une société qui nous impose ses diktats. Or chaque émotion a un message à faire passer, un signal à nous envoyer pour mieux nous comprendre et vivre en harmonie avec nous-même (et donc avec les autres).

Oui, ralentir peut faire peur, peut nous confronter à des injonctions fortes mais cela fait partie du travail de déconditionnement nécessaire pour éviter le burn-out

Que penses-tu de la charge morale qui découle de notre envie d'adopter un mode de vie plus écoresponsable ? 

Sandra : Oui, le burn-out n’est pas simplement individuel, il est aussi sociétal et environnemental. Face à l’urgence écologique, de nouvelles injonctions se font jour et imposent (souvent aux femmes à nouveau) une charge morale qui s’ajoute à la charge mentale déjà prégnante qui contribue à l’épuisement général. Pour moi vivre de manière écologique c’est faire non seulement attention à son mode de consommation “matériel” (alimentation, achats en tout genre), mais aussi immatériel, et je parle là de la masse d’informations à laquelle nous sommes en permanence confrontés: ce que l’on appelle l’infobésité qui contribue également à l’épuisement sociétal. Notre cerveau n’est pas fait pour traiter autant d’informations et se retrouve en surchauffe permanente, harcelé par cette peur de louper l'info cruciale : cette fameuse FOMO (Fear Of Missing Out) qui nous conduit à une connexion permanente qui peut aussi nous mener à l’épuisement. Ce besoin d'immédiateté est lié à nos biais cérébraux. Nous sommes par essence, à l'affût de tout danger potentiel. Ainsi, chaque notification qui s’affiche sur notre téléphone se transforme en pic de dopamine qui s’autoalimente par encore plus de dépendance. Pour s’en défaire, il s’agit de mettre en place sa propre écologie : les moyens que nous choisissons de mettre en place pour limiter cette addiction toxique.

Quels conseils pourrais-tu donner aux lecteur.rices de Vers un Coin de Paradis pour limiter la charge morale et  éviter "l'épuisement écologique" ?

Sandra : La meilleure façon d’éviter l’épuisement écologique est d'avancer petit pas par petit pas en commençant par ce qui nous semble le plus facile à mettre en place. Changer ses habitudes au fond est une bonne chose : on aurait besoin entre 10 et 20% de changement dans nos vies chaque année. Alors changer, oui c’est très bien, mais il faut savoir où on va. On ne peut pas engager des changements radicaux dans tous les domaines de notre vie; la transition doit être douce. Je propose de définir 1 objectif, de rechercher des informations sur le sujet et de s’inspirer des autres. Et même si la motivation de changer doit venir de soi (sinon cela met trop la pression en nous comparant aux autres), je conseille également d’être accompagné. On n’est pas seul - il est bon de faire appel autour de nous pour trouver de l’aide, que ce soit dans notre entourage ou par des professionnels de l'accompagnement. Le dernier conseil serait d’apprendre à être bienveillant avec soi-même, accepter qu’il y a des jours sans, sans culpabiliser : c’est ce que l’on appelle l’écologie personnelle.

On ne peut pas engager des changements radicaux dans tous les domaines de notre vie; la transition doit être douce.

Ta citation préférée ?

Sandra: Il s’agit d’une citation japonaise “On commence à vieillir quand on finit d’apprendre”. L’apprentissage est source de longévité et cela a été prouvé par les neurosciences ! A mon sens, il est essentiel d’apprendre pour pouvoir intégrer des changements dans sa vie et pouvoir les retransmettre à notre tour.

Un petit mot pour finir ?

Sandra : Je vous invite à déterminer ce que vous avez envie de faire dans les semaines, les mois ou l’année à venir et de vous engager dans une démarche constructive de changement en appliquant la méthode de Barbara Sher “ learn try teach leave”.

Qu'est-ce que t'inspire cet article ?

Connaissais-tu la charge morale ?

Avais-tu déjà entendu parler de burn-out écologique ?

As-tu déjà vécu ça ?

Qu'est-ce que tu aurais envie de faire différement ?

Hâte de lire tes commentaires!

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